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Le Lieu

La cave

C’est dans la cave de Vita Ristorante que fut signée la devise de la France Liberté Egalité Fraternité, une plaque commémorative est installée dans l’escalier donnant accès au sous sol, au fumoir et à la salle privative.

Un endroit exceptionnel pour pouvoir prendre vos meilleurs clichés et venir visiter un des sites où s’est construite l’histoire de la France.

Histoire de la Rue de l'école de médecine

Cette voie est située sur l’emplacement d’un chemin gallo-romain séparant deux vignobles : le clos de Laas au nord du clos Gibard au sud. Le sous-sol des premiers numéros impairs montre des vestiges des thermes de Lutèce, qui s’étendaient sous l’actuel boulevard Saint-Michel.

À la fin du xiie siècle, époque de persécution, ces ruines servent de cimetière juif, au-dessus duquel est élevée au début du siècle suivant une chapelle, après que la nouvelle enceinte construite par Philippe Auguste a privé les riverains de leur église paroissiale de Saint-Germain-des-Prés. La chapelle, transformée pour l’occasion en l’église Saint-Côme-Saint-Damien, accueille en 1255 les reliques des saints Côme et Damien, ainsi que la nouvelle confrérie des chirurgiens. C’est aujourd’hui, au sein de l’École de médecine de l’université Paris V, l’amphithéâtre Saint-Côme, reconstruit au xixe siècle.

À la fin du xiiie siècle, la rue prend le nom de « rue des Cordèles », du nom des religieux, les Cordeliers, dont le couvent se trouve dans la rue. En 1304, elle prend le nom de l’église située au coin de la rue de la Harpe et devient la « rue Saint-Côme-et-Saint-Damien ».

Elle est citée sous le nom de « rue des Cordeliers » pour une partie, et de « rue des Boucheries », pour une autre partie, dans un manuscrit de 1636.

Jusqu’en 1672, elle est désignée sous le nom de « rue Saint-Germain », car elle conduit à la porte du même nom. Le 19 août 1672, un arrêt du Conseil du roi ordonne l’élargissement de la rue dite des Cordeliers, son nouveau nom, et la démolition définitive de la porte Saint-Germain1.

En 1767, la rue élargie accueille la nouvelle école des Art décoratifs, qui restera au no 5 jusqu’en 1945. Au début de la Révolution, en 1790, elle prend une première fois le nom de « rue de l’École-de-Médecine », pour faire suite à la nationalisation du couvent.

À la séance du 25 juillet 1793, deux semaines après l’assassinat de Marat, une députation de la section du Théâtre-Français (actuel théâtre de l’Odéon) demande que la « rue des Cordeliers », où habitait Marat, soit rebaptisée à son nom. La rue ne garde le nom de « rue Marat » que jusqu’au 9 thermidor an II (27 juillet 1794), époque de la chute de Robespierre, puis elle prend le nom de « rue de l’École-de-Santé » jusqu’au 1er floréal an IV (20 avril 1796), date à partir de laquelle elle prend son nom définitif, « rue de l’École-de-Médecine ».

L’église Saint-Côme-et-Saint-Damien, devenue propriété de l’État en 1790, puis atelier de menuiserie, est détruite en 1836 pour permettre le prolongement de la rue Racine. Sur ses dépendances ont été bâtis les nos 1, 3 et 5 de la rue de l’École-de-Médecine.